Préoccupations avant de commencer la thérapie

 

La nervosité et l’incertitude à l’idée de commencer une thérapie sont tout à fait normales et accompagnent presque toutes les personnes qui se présentent à la première séance. De nombreuses personnes ne savent pas vraiment à quoi s’attendre lors de leur premier rendez-vous. Pour d’autres, les sentiments d’anxiété peuvent apparaître avant les rendez-vous de la phase initiale de la thérapie, ou réapparaître à différents moments du traitement lorsque des questions essentielles sont abordées. Cette anxiété est bien compréhensible car, au cours d’une thérapie, les patients abordent souvent des sujets extrêmement personnels et importants, ce qui peut provoquer un sentiment de désensibilisation ou de submersion. Un certain nombre de facteurs peuvent entraîner une augmentation importante de ce niveau.

Stéréotypes sur la thérapie

Les attitudes à l’égard de la thérapie ont changé récemment et j’ai l’impression qu’il y a une plus grande prise de conscience dans la société. Il est normal qu’une personne qui a besoin d’aide la demande tout simplement. Et tout comme un dentiste aide à résoudre un mal de dents, un psychologue aide à combattre, par exemple, les pensées négatives. Malheureusement, nous sommes encore confrontés à de nombreux stéréotypes, comme celui qui veut que la psychothérapie soit réservée aux personnes souffrant de troubles profonds ou qu’elle donne une mauvaise image de la personne qui sollicite un tel service. En fait, c’est le contraire qui est vrai. La volonté de résolution des problèmes témoigne d’une plus grande prise de conscience et d’une plus grande maturité. D’autant plus que si vous êtes confrontés à des difficultés telles que :

•            des problèmes relationnels avec d’autres personnes,

•            le sentiment de ne pas contrôler ses émotions,

•            une baisse de l’humeur ou une détérioration du fonctionnement quotidien,

•            des souvenirs obsédants,

•            une anxiété écrasante et des pensées terrifiantes,

faible estime de soi, solitude et sensation de vide

– La thérapie peut être un outil efficace pour améliorer le fonctionnement quotidien.

Sentiment de besoin de nommer le problème

Avant de participer à une séance, vous pouvez ressentir une confusion intérieure et des difficultés à comprendre ce qui se passe dans votre monde intérieur. Il s’agit d’un processus naturel, et nous avons donc souvent besoin de l’aide d’une autre personne pour nommer ce qui se passe. Les premières séances prennent la forme de consultations, au cours desquelles vous discutez avec votre thérapeute des états que vous vivez, et déterminez les domaines et les objectifs de votre thérapie. Ce n’est qu’après cette phase que vous pourrez passer à la thérapie proprement dite, où vous chercherez ensemble à résoudre vos problèmes.

Peur de se faire évaluer par le thérapeute

Un thérapeute est là pour aider, pas pour juger ou comparer les patients. Chaque thérapeute est humain et comprend que les humeurs changeantes, les pensées négatives et les problèmes relationnels font partie intégrante de la condition humaine. Il est fort probable que tout ce que vous partagez avec votre thérapeute, il ou elle l’a déjà entendu. Votre thérapeute sait que personne n’est parfait, et que nous avons tous nos problèmes et notre propre travail à faire.

Peur de révéler des informations sensibles

Les psychothérapeutes sont tenus au secret professionnel. Il couvre toutes les informations de la thérapie, ainsi que le fait de venir aux séances. Il existe une exception à cette règle lorsqu’il existe une menace pour la vie ou la santé du patient ou des parties tierces. Tout psychothérapeute devrait superviser son travail, c’est-à-dire en discuter avec un thérapeute expérimenté (superviseur). Pendant cette discussion, le superviseur ne connaît pas les détails du client, il ne sait donc pas à qui il est fait référence. Le tribunal ne peut exempter un psychologue du secret professionnel que dans le cas d’affaires criminelles graves. Lorsqu’il est convoqué par un tribunal de la famille ou dans une affaire civile, le psychologue peut invoquer le secret professionnel et refuser de témoigner.

Nous avons la chance de vivre à une époque où les connaissances en psychologie et en psychiatrie sont d’un niveau tel que de nombreux problèmes peuvent être traités efficacement. Bien entendu, cela ne peut se faire si le patient ne se manifeste pas. Malheureusement, comme dans le cas des maladies somatiques, le fait de retarder cette décision dans le temps peut entraîner une aggravation de la situation.  Il est donc particulièrement important d’intervenir dans les premiers stades de cette maladie. Lorsque nous demandons une aide extérieure, il est bon de se rappeler que nous nous tournons vers une personne qui veut nous aider, et non nous juger.